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Les 5 blessures émotionnelles : les reconnaître & les guérir

Dernière mise à jour : 26 juin 2023

Il existerait 5 maux profonds, survenus en nous suite à un traumatisme pendant l’enfance. On les appelle les 5 blessures émotionnelles. Pour nous en protéger, nous avons développé des mécanismes de défense qu'on appelle des masques. Selon Lise Bourbeau, autrice du livre Les cinq blessures qui empêchent d'être soi-même, nous aurions tou·tes en nous au moins 2 blessures. Tu veux apprendre à mieux te connaître ? Tu veux identifier tes blessures et faire tomber ton masque ? Bravo, tu es au bon endroit !


Bannière avec l'illustration d'un coeur et le titre de l'article : "Les 5 blessures de l'âme : les reconnaître et les guérir"

1 - Les 5 blessures émotionnelles : la blessure de rejet


Elle peut se manifester si, au cours de ta vie, tu as eu le sentiment (réel ou non) d’être repoussé·e pour ce que tu étais.


Contrairement à l'abandon (qui repose sur des facteurs extérieurs), le rejet est une blessure de l’égo, du moi. On pense qu'on nous a rejeté·e parce qu'on est nul·le. Cette blessure touche à notre existence, à notre place, à notre valeur.


Quels événements peuvent avoir généré une blessure de rejet ?

  • la négligence parentale, le manque d’amour et d’attention, voire le dénigrement : c’est l’absence de gestes appropriés pour assurer la sécurité, le développement et le bien-être physique et émotionnel de l’enfant.

  • le cas de l'enfant non désiré : cette découverte est souvent difficile pour l'enfant, même si elle concerne un seul des deux parents.

  • les différences de traitement dans une fratrie : ils donnent à l'enfant l'impression d'avoir moins de valeur que ses frères et soeurs.

  • un amour parental donné sous condition : par exemple, si l'enfant est sage, et seulement si, il recevra de l'amour et de l'attention.

  • toute forme de maltraitance : qu'elle soit verbale, émotionnelle, physique ou sexuelle.

Ce sont bien sûr des exemples : d'autres cas de figure peuvent avoir généré une blessure de rejet.

LE MASQUE DU FUYANT

Comment savoir si tu souffres de la blessure de rejet ?

  • tu as des comportements évitants : tu as tellement peur d’être rejeté·e que tu refuses de t’attacher à quelqu’un. Tu as une tendance forte à t’effacer, tu as toujours peur de déranger. Ça te rend moins attentif·ve à tes propres besoins.

  • tu as un masque social : tu t'adaptes en permanence aux autres pour être aimé·e et apprécié·e, quitte à ne pas être toi-même. Tu prends des positions neutres, évites de donner ton avis.

  • tu es sujet·te à l’anxiété : lorsque tu oses t'exprimer, tu as la sensation d’être toujours attaqué·e par les autres. Tu es facilement déstabilisé·e. Tu anticipes chaque situation, chaque rencontre, chaque événement.

  • tu t'isoles : tu as tendance à te mettre en retrait social car tu penses que cela t'évitera de souffrir. Cette même solitude entretient des croyances comme « personne ne s’intéresse à moi » ou encore « je n'ai aucune valeur ».

  • tu vis des épisodes dépressifs : à force de flouer tes propres besoins, tu es rarement aligné·e avec ce que tu veux. Cela favorise une tendance à la dépression.

  • tu as une mauvaise estime de toi : tu as l'impression de n'avoir aucune valeur.

  • tu es perfectionniste : tu vis très mal l'échec et tu as tendance à faire beaucoup trop pour mériter ta place.

  • tu as des difficulté à t'engager dans des relations intimes : tu as tendance à te distancer des autres avant qu'ils ne puissent te rejeter. Cela rend tes relations intimes difficiles.

Une personne portant la blessure de rejet est souvent une personne subissant sa solitude.


2 - Les 5 blessures émotionnelles : la blessure d'abandon


Elle a pu apparaître si tu as subi, enfant, l’absence prolongée d’un de tes proches (parent ou autre) ou si l'attachement à ce proche a été rendu impossible, par exemple suite à :

  • une naissance sous X ou un placement en famille d’accueil.

  • un envoi en pension ou chez un autre membre de la famille,

  • un divorce ou le départ d’un parent,

  • un deuil,

  • une rupture amicale ou amoureuse,

  • des déménagements répétitifs subis.

Ce sont bien sûr des exemples : d'autres cas de figure peuvent avoir généré une blessure d'abandon.


Selon Freud, l’angoisse d’abandon est forte chez les jeunes enfants car ils se savent instinctivement incapables de survivre par eux-mêmes.


On vit tou·tes des situations d’abandon : séparation avec la mère à la naissance, entrée à la crèche ou à l’école. Elles sont même essentielles à notre construction psychique et à notre prise d’autonomie.


En général, tout rentre dans l'ordre lorsque l’on comprend et intègre que notre parent va revenir. Mais lorsque la durée est trop longue, la séparation peut se transformer en blessure durable.


Comme la blessure de rejet, la blessure d’abandon peut te faire remettre en cause ta valeur propre : « si j'ai été abandonné·e, alors c'est peut-être parce que je le mérite ».


LE MASQUE DU DEPENDANT

Comment savoir si tu souffres de la blessure d'abandon ?

  • tu as une forte dépendance affective : ton estime de toi dépend de facteurs extérieurs. Tu as un trop grand besoin de l'affection des autres.

  • tu recherches constamment l'approbation des autres,

  • tu as une jalousie excessive et un besoin d’exclusivité,

  • tu crains d’être de nouveau abandonné·e,

  • tu recherches l'attention en permanence,

  • tu es souvent en colère face à des comportements qui ne te permettent pas de combler ta faille affective,

  • tu as besoin d’être constamment rassuré·e.

La personne portant la blessure d’abandon a du mal à rester seule : la solitude génère chez elle une grande souffrance.



Citation de Boris Cyrulnik sur la négligence affective.

3 - Les 5 blessures émotionnelles : la blessure d'humiliation


Parmi les 5 blessures émotionnelles, il y a aussi la blessure d’humiliation. Elle peut arriver si, enfant, tu t'es senti·e de façon répétitive rabaissé·e, méprisé·e ou atteint·e dans ton égo et ta dignité. Je dis bien « senti·e », car dans la majorité des cas, les parents n’ont pas l’intention de heurter leur enfant. C’est un ressenti.


Ce peut être par exemple suite à :

  • des réprimandes répétitives des parents : punitions, moqueries, etc.

  • une perte de patience ou un sentiment de honte du parent perçu par l'enfant (parce qu'il est sale, a fait pipi au lit ou une bêtise à l'école par exemple).

  • un dénigrement insistant par un·e professeur·e, surtout s'il arrive devant les autres.

Ce sont bien sûr des exemples : d'autres cas de figure peuvent avoir généré une blessure d'humiliation.


Conséquence : on se construit avec une mauvaise image de qui on est, on a honte de sa personne, on manque d’estime de soi.


Selon Dana Castro, psychologue, plus le degré d'attachement et de proximité est fort, plus l'humiliation est difficile à supporter.

LE MASQUE DU MASOCHISTE

Comment savoir si tu souffres de la blessure d'humiliation ?​

  • tu penses être inférieur·e aux autres et recherches constamment l’humiliation.

  • tu es très critique vis-à-vis de toi-même : tu te dévalorises, te rabaisses constamment. Tu as très peur du jugement des autres.

  • tu as tendance à te dénigrer, sur le ton de la blague et de l'humour.

  • tu entretiens des relations amoureuses avec des partenaires qui te rabaissent car tu penses être indigne d’amour et de bienveillance.

  • tu as du mal à dire non et as tendance à développer une générosité extrême pour contenter les autres.

  • tu te fais discret·e pour ne pas déranger, te mets en retrait de façon excessive (timidité, anxiété sociale).

  • tu as très souvent l’impression d'être rejeté·e ou mis·e à l'écart.

  • tu as tendance à te réfugier dans les excès, voire des l'autodestruction.

La personne portant la blessure d'humiliation a très souvent honte d'elle et de ce qu'elle est.


4 - Les 5 blessures émotionnelles : la blessure de trahison


Selon Lise Bourbeau, la blessure de trahison apparaît entre 2 et 4 ans si le complexe d'Œdipe n'a pas été résolu (si tu ne sais pas ce qu’est le concept d’Oedipe, je te l’explique ci-dessous).


L'attachement de l'enfant envers le parent du sexe opposé (ou toute autre figure d'autorité) est trop grand, ce qui peut affecter ses relations affectives et sexuelles.


Cela peut arriver lorsque notre figure d'autorité :

  • ne tient pas une promesse (envers nous ou envers notre autre parent),

  • a des comportements imprévisibles (violence au lieu d’amour, rires au lieu de soutien, etc.),

  • est absente alors qu'on a besoin d'elle,

  • entretient avec nous une relation incestueuse.

Ce sont bien sûr des exemples : d'autres cas de figure peuvent avoir généré une blessure de trahison.

Qu’est-ce que le concept d’Oedipe ? Selon Freud, tous les enfants entre 3 et 6 ans tombent amoureux de leur parent du sexe opposé (ou de la personne qui joue ce rôle). C’est à cet âge-là que l’énergie sexuelle se développe. C’est une étape essentielle à notre développement. Lorsque cette phase se passe correctement, l’enfant peut développer son autonomie et construire son identité sexuelle.

LE MASQUE DU CONTRÔLANT

Comment savoir si tu souffres de la blessure de trahison ?​

  • tu te méfies de façon excessive des autres et tu as du mal à faire confiance,

  • tu as tendance à te fermer émotionnellement pour te protéger,

  • tu as des difficultés à t'engager dans des relations intimes,

  • tu évites les désaccords et tu es sur la défensive,

  • tu rencontres des problèmes avec l'autorité et tu as des difficultés à respecter les règles.

La personne portant la blessure de trahison a une grande peur de la séparation, qu'elle vit comme une trahison et une perte de contrôle.


Illustration représentation un corps de femme et un corps d'hommes assis en tailleur, sur fond de voie lactée.

5 - Les 5 blessures émotionnelles : la blessure d'injustice


La blessure d’injustice peut se manifester si tu as trop souffert dans ton enfance de ton devoir de performer et d’être parfait·e.


On parle d'injustice car l’enfant le vit comme un blocage de son individualité, l’impossibilité de s’exprimer librement et d’être pleinement lui-même.


Exemples de comportement du parent ou de la figure d'autorité qui ont pu générer une blessure d'injustice :

  • un comportement très froid (selon la perception de l’enfant)

  • une difficulté à communiquer, à montrer ses émotions et son affection,

  • une tendance à être très sévère voire autoritaire,

  • une tendance au conformisme et/ou à l'intolérance.

Ce sont bien sûr des exemples : d'autres cas de figure peuvent avoir généré une blessure d'injustice.

LE MASQUE DU RIGIDE

Comment savoir si tu souffres de la blessure d'injustice ?​ On peut aussi l’appeler le Syndrôme de Caliméro :

  • tu ressens un mal-être permanent et tu te plains beaucoup,

  • tu vis constamment un sentiment d'inégalité, compensé par une forte quête de justice,

  • tu as le sentiment d’être victimisé·e, oppressé·e, ni entendu·e ni compris·e,

  • tu es très sensible, mais tu le réprimes en te montrant froid·e et distant·e.

  • tu as tendance à répondre « ça va » ou « pas de problème », même lorsque ce n’est pas le cas,

  • tu crains l’autorité,

  • tu as développé un caractère fort qui t'empêche de recevoir de la douceur.

La personne victime de la blessure d’injustice croit qu’on l’apprécie davantage pour ce qu’elle fait plutôt que pour ce qu’elle est. Pour être aimée, elle a tendance à se couper de ses propres besoins et ressentis pour se conformer à ce qu’on attend d’elle.



Les 5 blessures émotionnelles : comment les guérir ?


Nous avons tout·es une histoire qui nous est propre et des blessures plus ou moins profondes. Mais nous aurions tou·tes en nous des traces de rejet, d’abandon, de trahison et d’injustice, à des niveaux différents. Bien sûr, plus la blessure est forte, plus le masque est important.


Il est essentiel d'identifier et de soigner les 5 blessures émotionnelles, au risque de les laisser prendre le contrôle sur notre vie et celle de notre entourage.


Quelques conseils pour t'accompagner dans ta guérison :

  • Accueille tes maux : ils font partie de toi. Ils te disent qui tu es.

  • Exprime tes ressentis : écris-les, crie-les, chante-les. Mettre des mots sur tes émotions, c’est établir tes propres limites et être entendu·e (au moins par toi-même).

  • Lâche prise : tu ne peux ni changer le passé, ni devenir une autre personne.

  • Prends soin de ton enfant intérieur : non, il n'est pas normal de souffrir de la sorte, et non, tu ne mérites pas ça. Développe la compassion envers toi-même. En chacun·e de nous se trouve un enfant qui souffre. Occupes-en toi avec tout ton amour !

  • Trouve du soutien : c'est toujours un grand soulagement que d'avoir des personnes de confiance auprès desquelles on s'autorise à vider son sac.

  • Cultive la résilience : elle te permet de bâtir un socle de confiance en l'avenir, en toi-même et t'apprend à te relever à chaque épisode de vie difficile.

  • Pratique des activités qui te font du bien et qui t'aident à t'exprimer (écriture, peinture, danse…).

  • Accepte le changement : pour évoluer, il faut accueillir le changement. Cela implique de lâcher du lest et d'être prêt·e à faire face à l'incertitude. Mais oui, tout va bien se passer !

  • Si besoin, demande de l’aide professionnelle. Les conseils que je donne ici sont très larges : rien ne vaut une consultation avec un spécialiste si la douleur est trop forte. Sois fier·e de cette démarche : elle fait de toi une personne responsable capable de reconnaître ses besoins et de prendre des actions pour aller mieux.


Sources :

 

Photo d'Amelle avec en fond une planète colorée et l'espace et le logo Spiritualista. Il est écrit "Tu aimes cet article ? Partage-le !"

Hello, moi c’est Amelle !


Je suis Coach en spiritualité et développement personnel.


J’ai créé mon podcast initiatique, Spiritualista, et développé plusieurs méthodes d'accompagnement pour t'aider dans ton éveil de conscience.


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