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Accepter sa vulnérabilité et enfin oser être soi-même

Dernière mise à jour : 6 juin 2023

Et si on arrêtait de considérer la vulnérabilité comme une faiblesse, mais plutôt comme une force puissante capable de transformer notre vie ? As-tu remarqué que c’est lorsque l'on ose se montrer vulnérable qu’on entre véritablement en connexion avec nous-même et avec les autres ? Voici quelques clés de compréhension pour aider chacun·e à accepter sa vulnérabilité, et à apprendre à cultiver l’empathie, le courage et l’humilité !


Accepter sa vulnérabilité et enfin oser être soi-même

Accepter sa vulnérabilité, qu’est-ce que ça veut dire ?


La vulnérabilité, une notion plutôt complexe


Le mot « vulnérabilité » trouve racine dans le latin « vulnerabilis », qui contient « vulnu » (« la blessure »), ou encore « vulnerare » (« blesser »).


La vulnérabilité, c’est le caractère de ce qui peut être blessé, attaqué, facilement atteint physiquement ou émotionnellement. De ce qui peut souffrir, en fin de compte.


Selon Brené Brown, célèbre psychologue américaine et prêtresse du sujet, être vulnérable, c’est se sentir incertain·e, incontrôlable et exposé·e émotionnellement. On vit souvent cet état au travers d’émotions intenses telles que la peur, la tristesse, l’insécurité ou la honte.


Pour Camille Sfez, autrice du livre Oser être vulnérable, être vulnérable c’est avoir le cœur touché. Que ce soit en écoutant de la musique, en lisant un mot, en étant témoin de la détresse de quelqu’un.


Qu’entend-t-on par « accepter sa vulnérabilité » ?


Nous sommes par essence des créatures faillibles et temporaires. Notamment parce que nous avons des besoins physiologiques, émotionnels et sociaux qu’il est important d’écouter pour notre survie et notre bien-être.


En tant qu’êtres de passage dans la matière, nous sommes aussi soumis·es à des forces extérieures telles que la maladie, les accidents, les catastrophes naturelles.


Accepter sa vulnérabilité, c’est :

  • Avoir conscience de ses propres limites,

  • Reconnaître et admettre ses émotions, ses peurs et ses incertitudes,

  • Se montrer authentique et ne pas prétendre être ce que l’on n’est pas,

  • Partager ses pensées et ses sentiments aux autres lorsqu'on en ressent le besoin,

  • Être disposé·e à prendre des risques, à s'exposer aux critiques et aux blessures émotionnelles.

Le lien entre honte et vulnérabilité


« Tout le monde se sent honteux. Tout le monde a du bon et du mauvais, de la lumière et de l’obscurité en soi. Mais si on n’accepte pas la honte et les conflits, on commence à croire qu’on est méchant, déficient, insuffisant et pire encore, on commence à agir à partir de cette conviction. Si on veut vraiment s’engager, être solidaire, il faut être vulnérable. Et pour être vulnérable, il faut développer la résilience face à la honte. » - Brené Brown

La honte, c'est ce sentiment que l’on éprouve quand on a peur que les autres découvrent quelque chose de nous que nous avons nous-même du mal à accepter.


Elle est très liée au sentiment de vulnérabilité. Car se défaire du sentiment de honte, c’est se défaire de la peur que les autres nous voient dans toute notre sincérité, avec notre histoire propre et nos imperfections.


Selon Brené Brown, il arrive que notre subconscient mette en place des stratégies d'évitement pour se protéger de notre vulnérabilité, par exemple :

  • par la joie appréhensive : qui nous empêche de nous réjouir des choses qui nous arrivent ou qui peuvent nous arriver (comme un examen réussi ou une rencontre amoureuse) pour être moins exposé·e si jamais des choses négatives adviendraient.

  • par le perfectionnisme : lorsque l'on essaie de tout faire parfaitement (ou donner l’air que tout est parfait) pour obtenir l’approbation d’autrui et éviter le jugement - et donc la souffrance et la honte.

  • par l’anesthésie : c’est étouffer ses émotions par l’affairement frénétique. Tu sais, quand tu remplis ton agenda à craquer pour éviter, inconsciemment, de faire face à tes pensées. L’anesthésie peut aussi impliquer l’utilisation de substances comme l’alcool, la drogue, les antidépresseurs, etc.

Pourquoi accepter sa vulnérabilité ?


Se montrer vulnérable pour gagner en confiance en soi


Tu penses encore que vulnérabilité et estime de soi sont antinomiques ?


Pourtant, la vulnérabilité est un chemin magique pour nous connecter à notre puissance intérieure et à notre force émotionnelle.

  • Admets tes propres limites,

  • Ose être toi-même,

  • Accepte-toi pleinement et aime-toi tel·le que tu es,

  • Refuse de laisser une part de toi dans l’ombre par peur d’en avoir honte.

En acceptant ta vulnérabilité, tu acceptes tes brèches et tes crevasses. Tu acceptes ton humanité. Tu renoues avec ta nature sauvage. Lorsque tu acceptes de ne plus t'accrocher à ta sécurité, tu prends conscience de ta pleine dimension. Se montrer vulnérable, c’est quelque part apprendre à s’aimer.


Vivre avec authenticité pour booster sa santé mentale et émotionnelle


Nous sommes plus grand·es que les châteaux de carte que nous prenons tant de peine à édifier. En s'ouvrant à nos émotions, on les laisse circuler plus librement en nous. On est honnêtes envers elles, et envers nos besoins.


Tristesse, colère… Ces émotions font partie de la vie et nous permettent, dans une certaine mesure, d’apprécier les choses positives qui nous arrivent. On doit les vivre.

Pour ça, il est important d’apprendre à lâcher prise pour éviter la surcharge et l’explosion émotionnelle, qui peuvent être particulièrement violentes.

Ouvrir son coeur pour améliorer ses relations aux autres


La vulnérabilité est au cœur des expériences humaines significatives. C’est une mise à nu, un élan du cœur. Montrer que l’on est touché·e nous oblige à nous connecter les un·es aux autres et à nous soutenir pour faire face à la vie. Celles et ceux qui savent se montrer vulnérables sont capables d’une plus grande intensité dans le lien.


Citation de Camille Sfez : "Je te regarde, je prends acte de cette souffrance. Elle n'est pas vaine puisque je te vois. J'y reconnais mon humanité."

Regarde autour de toi : quelles sont les personnes qui te touchent et t’inspirent ?

  • Celles avec qui tu crées du lien ?

  • Celles qui se mettent à nu, qui s’ouvrent à toi, te parlent de leurs expériences difficiles ?

  • Ou au contraire celles qui ressemblent à des images photoshopées, qui paraissent tout contrôler sans montrer la moindre once d’émotivité ?

Nous adorons être touché·e par les autres, c’est dans notre nature humaine. Montrer sa vulnérabilité, c’est encourager les autres à faire de même, créer une connexion profonde, une proximité émotionnelle qui enrichissent nos relations interpersonnelles.


Oser être vulnérable : peurs, mythes et croyances limitantes


La peur terrible d'être jugé·e et rejeté·e


Selon Brené Brown, quand on se montre vulnérable, on s’expose à la critique et au jugement. On peut donc craindre d'être rejeté·e, de perdre le soutien et l’approbation sociale.


Cette peur peut être amplifiée par nos vécus et blessures personnels. Ou encore par des messages culturels qui valorisent la force et la perfection.


C’est exactement ce qui se passe dans notre société Yang, qui prône le mouvement, la rapidité et la productivité, au détriment de l’émotion et de l’authenticité.


Photo d'illustration : un dessin d'une main dont le bout des doigts est rouge, comme du sang. Des papillons volent autour de cette main.
Art par @silllllllllllll.da

Les croyances limitantes et le conditionnement culturel


C’est cette même société qui nous a programmé·es pour penser et agir d’une certaine façon : on appelle cela le conditionnement culturel. En prendre conscience, c’est déjà reprendre un peu de pouvoir sur sa vie.


Un des exemples les plus forts du conditionnement culturel, c’est le patriarcat. Dans nos cultures occidentales, on valorise excessivement la force, la perfection et la domination, tout en stigmatisant la vulnérabilité. Or, en suivant les codes qu’on nous a donnés, on se coupe de notre capacité à être touché·es.


« Il faut souffrir pour être belle », « tu es faible si tu montres tes émotions », « c’est une vraie chochotte », « arrête de pleurer tout le temps »… Notre éducation est construite autour de ces pensées. Pas étonnant qu’on ait du mal à les déconstruire et à partager nos émotions et besoins avec les autres !


Dans son livre Le pouvoir de la vulnérabilité, Brené Brown déconstruit 4 mythes de la vulnérabilité :

  • Être vulnérable, c’est être faible : Faux ! En fait, c’est plutôt le contraire. Être vulnérable, c'est faire preuve de vérité et de courage, car c’est s’exposer et prendre un risque affectif énorme. Arrêtons de penser que nos émotions nous rendent faibles. Elles font simplement de nous des êtres vivants et puissants.

  • La vulnérabilité ça ne me concerne pas : TOUS les êtres humains sont concernés par la vulnérabilité. Incertitude, risque et émotions sont inhérents à notre condition humaine. Prétendre le contraire c’est se mentir !

  • La vulnérabilité, c’est tout dire à tout le monde : Non. C’est partager ses ressentis et expériences à celles et ceux qui ont gagné notre confiance.

  • On peut faire cavalier·e seul : On a tendance à s’isoler quand on veut se couper du regard des autres pour éviter d’être soumis·e à leur jugement. Or, la vulnérabilité réelle, c’est savoir se mettre à nu devant celles et ceux qui nous sont cher·es pour trouver le soutien et l’humanité dont on a besoin.

Quand la vie nous met à genoux, elle nous offre en réalité la chance inouïe de connecter de manière plus profonde avec les autres et avec soi-même, sans artifice. Accepter sa vulnérabilité c’est ressentir, retrouver le lien à notre essence originelle, animale, celle du corps sensible. La vulnérabilité peut être catalyseur d’Amour, d’intimité, de Joie et de créativité. Créons des espaces sécurisants pour partager notre vulnérabilité et apprenons à nous aimer inconditionnellement !

 

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Hello, moi c’est Amelle !


Je suis Coach en spiritualité et développement personnel.


J’ai créé mon podcast initiatique, Spiritualista, et développé plusieurs méthodes d'accompagnement pour t'aider dans ton éveil de conscience.


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